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FINAL COUNT OF THE COLLISION BETWEEN US AND THE DAMNED 2006.
Installation sonore.
Samplers1, Amplificateurs, Hauts parleurs, Câblage, Alimentation électrique
 

« Caught, now in court’cause I stole a beat / This is a sampler sport/ Mail from the courts and jail / Claim I stole the beats that I rail… I found this minéral. That I call a beat/ I paid zero. » Chuck D, (Bring the noise. It takes a nation of million to hold us back. Def jam. 1988.)

Final Count Of The Collision Between Us And The Damned prend  pour model un interlude du groupe de rap Public Enemy portant le même titre que l’installation. L’ensemble se présente sous la forme de tours constituées de matériel d’échantillonnage et de diffusion sonore. C’est un empilement de machines qui produit une musique répétitive, systématique et polyphonique. Les machines (samplers, amplificateurs, haut-parleurs) posées les unes sur les autres, jouent simultanément et infiniment leurs samples sur des canaux séparés. Chaque sampler est relié à un amplificateur qui est lui-même connecté à 2 enceintes.
 Tous les éléments sonores de la composition musicale originale sont réécrits / rejoués. Des boucles ressemblant à celle de l’interlude de P.E sont agencées les unes à côté des autres pour faire une musique plus proche de l’original dans sa tension que dans sa forme. Chacune de ces boucles  possédant sa propre période / durée, elles  se décalent et se recalent à l’infini.

CANAL HISTORIQUE


PUBLIC ENEMY est un groupe légendaire du hip-hop new-yorkais qui révolutionna la musique rap dans les années 80. Le rap dans les années 80 prend la forme que l’on lui connaît actuellement à l’aide de nouvelles machines telles que les samplers. Ces machines servent à échantillonner des séquences de musiques, bruits, voix… Pour faire une nouvelle musique. PUBLIC ENEMY sera un groupe mondialement connu pour ses revendications sociales et politiques mais aussi pour sa façon élaborer sa musique.( à développer )

2eme MAIN / 2eme ZONE


On peut considérer le hip-hop comme de la musique de seconde main, basé sur l’utilisation d’échantillons (éléments musicaux préexistants).
Ce type de construction musicale tient à la fois de l’hommage et du pillage. Si la plupart des producteurs puisent en grande majorité dans le répertoire de la musique noire américaine des années 60 et 70, certains musiciens comme ceux du Bomb Squad (producteurs des beats3  des principaux albums de Public Enemy) élargissent considérablement le champ des sons utilisés, puisqu’ils utilisent non seulement le répertoire « standard » mais échantillonnent aussi les sons de la rue, des sirènes, des conversations téléphoniques, des coups de feux, des bruits de machines-outils, et utilisent des fragments de musique concrète, de rock and roll, de musique européenne, des discours politiques, des extraits de diffusions radiophoniques et télévisées.

L’empilement des samplers de Final Count… figure un environnement architectural de seconde zone : les cités dortoirs, la banlieue, les grandes tours. Les grands ensembles architecturaux où est née la culture hip-hop.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


                                                                                                   

 

AUTONOMIE / ABOLITION / MODE BUG 

   
Le langage technique veut que l’on nomme le séquenceur : Maitre, et le sampler (ou tout  autre machine susceptible d’être pilotée via un langage Midi*4 ) :Esclave. L’absence de séquenceur  dans le dispositif  transfère l’autonomie du sample (précédemment évoquée) sur l’objet (le sampler) qui le produit. De la même manière que le sample s’émancipe de son contexte original (le morceau de musique dont il est issu) le sampler s’affranchit du contrôle qu’exerce sur lui le séquenceur.
Ces machines ont été conçues pour fonctionner avec ce protocole de langage (le midi) et ce mode opératoire (maître - esclave (s)). C’est un mésusage de court-circuiter la relation du séquencer aux samplers, et c’est donc un bug général qui permet aux machines de jouer infiniment.
L’installation est également amputée de la table de mixage (interface par laquelle tous les sons transitent afin d’être équalisé et amplifié). Lui sont substitués des amplificateurs hi-fi. Plus il y a d’échantillons de joués et plus leur nombre est important. Chaque amplificateur est aussi connecté à une paire d’enceintes.

GROOVE DEGENERE / ANTI-FLOW5


À la différence d’un beat hip-hop conventionnel (mesures en 4/4, tempos réguliers, rythme binaire) Final count… produit une musique répétitive en perpétuel décalage, en suspension, sans début ni fin et sans points de repère. La sensation de flottement musical est due à la superposition de séquences de musique misent en boucle, mais qui n’ont pas la même durée.
L’ensemble est homogène, mais il n’est pas calé. Les sons se déplacent dans le temps et sur la mesure à leur propre rythme. C’est sensiblement  évolutif.